L'Institut d'Analyse de la Pratique Lyonnais

Un dispositif struturant: l’ADPI

Pour les intervenants de l’IAPL il est important de pouvoir proposer aux institutions et aux professionnels une méthode de travail clair sur lequel, l’institution, les professionnels et l’intervenant vont pouvoir s’appuyer.

Il est ainsi proposé un travail d’Analyse de la Pratique avec le Déplacement dans l’Imaginaire (APDI).

Cela consiste à parler de la situation en s’appuyant sur l’imaginaire groupal pour se déplacer sur une autre scène (mythe, conte, fable, BD, film, chanson..).

Cette mise à distance, va permettre de se dégager de vécus parfois très traumatiques. Il évite aux professionnels des réactions trop défensives face à des interprétations trop directes. Il s’agit de jouer avec les différentes hypothèses que chacun a de la compréhension de l’histoire reconstruite grace à l'imaginaire groupal. Cela permet de mettre de la distance et souvent de l’humour propice aux prises de consciences contre-transférentielles. Ce dispositif contenant permet aussi d’éviter que les séances ne deviennent « le bureau des pleurs » ou « le procès des absents ». Il aide donc à contenir le groupe pour éviter de sortir de sa tâche primaire qui est de faire de l’Analyse de la Pratique.

Un intérêt supplémentaire du dispositif est d’éviter toute interférence avec les « psychistes » de l’institution, chargés généralement de faire les séances d’analyse de situation (études clinique ou étude de cas).

Naturellement ce dispositif est un idéal vers lequel on devra tendre. Mais il dépend de la maturité psychique du groupe. Il dépend aussi du niveau de confiance des participants dans les trois instances (l’institution, l’intervenant et le groupe) et particulièrement dans la dernière. L’intervenant adaptera donc ses interventions en fonction de la résistance plus ou moins grande des participants à se mettre en scène devant leurs pairs. C’est pourquoi le travail de déplacement dans la constitution d’un imaginaire groupal est important. Il doit permettre que se tisse entre les participants une confiance, une acceptation et un respect de l’autre dans sa différence. Cet outil est avant tout un moyen de les aider à maintenir leur équilibre psychique et émotionnel dans les situations professionnelles souvent difficile qu’ils sont amenés à vivre tout en permettant « un changement de personnalité limité bien que considérable » (Michaël BALINT, fondateur des groupes de paroles in « le médecin, son malade et la maladie », Paris, PAYOT, 1961, p.321)

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